Vivre et comprendre la messe : l’orgue et la liturgie

 « On estimera hautement, dans l’Église latine, l’orgue à tuyaux comme l’instrument traditionnel dont le son peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l’Église et élever puissamment les âmes vers Dieu et le ciel. » (Constitution conciliaire sur la sainte liturgie, n° 120). (…)

Dans le dialogue permanent entre Dieu et les hommes, dont la liturgie est le lieu, l’homme répond de manière active et, entre autres, par l’expression musicale et le chant. En effet, la musique et le chant permettent d’atteindre un langage sacré et les paroles rituelles ne trouvent leur forme parfaite que dans l’art musical. D’autres arts, architecture, statuaire, peinture, vitraux, posent dans l’espace leur présence statique. Mais dans le plus modeste des édifices, la musique sacrée escorte et conforte l’action liturgique tout au long de son déroulement. Donc le musicien d’Église est chargé de favoriser la rencontre du peuple rassemblé avec Dieu. Il ne fait pas qu’apporter une décoration, il ne sacrifie pas le service de la liturgie à sa propre expression mais permet au chant sacré de trouver sa plénitude. C’est dire la haute responsabilité du musicien d’Église qui exerce une véritable « fonction ministérielle dans le service divin ». Il est, à sa façon, serviteur du culte divin puisque « la musique sacrée a, en effet, pour but premier, que Dieu soit glorifié, et les hommes sanctifiés ». (Rituel de bénédiction d’un orgue n° 1057). (…)

Au service de l’action liturgique et de la prière du peuple, l’organiste n’est pas seul : il est un des acteurs de la célébration et ne peut concevoir son rôle qu’en concertation avec les autres acteurs. (…)

Serviteur de la liturgie, l’organiste, comme d’autres musiciens, y a sa place, toute sa place. (…) Il donne vie, bien mieux que toute musique enregistrée, à l’action liturgique dont il perçoit ou prévoit le déroulement. On préférera toujours la présence d’un organiste à l’utilisation de musique enregistrée.

 de la « Charte des organistes » (2000)

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